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Les aventures de Zebulon en Suède
20 avril 2004

Journal de Benjamin : mardi 20 avril

 
Départ pour la Suède et une visite à Pierre-Emmanuel qui réside à Linköping depuis quatre mois. L'aventure se présente comme rude et problématique;  le point le plus incertain est celui de mon pied fracturé il y a deux mois et qui n'a pas retrouvé sa résistance habituelle. Ce n'est qu'à l'aéroport, alors que Bon-Papa nous a déposé, que je me rends compte que les Tucs ont été oubliés. Ce petit biscuit salé, fabriqué depuis des générations par la firme LU, était le complément espéré de la maigre nourriture attendue de la compagnie aérienne. Mon moral est au plus bas.
 
  Grâce à ma console GameBoy et un jeu de poursuite en voiture la première partie du trajet me parait très courte. Le transfert sur l'avion de Stockholm se fait très simplement car nous ne changeons pas de terminal et que les bagages sont enregistrés depuis Bordeaux. A bord on nous sert un repas de type suédois avec du saumon fumé et des pommes de terre nappées d'une petite sauce spéciale. J'ai un souci avec l'ouverture du godet d'eau minérale qui cède brusquement et je me retrouve avec le pantalon trempé. Une nouvelle course de voiture me console de cette mésaventure.
 
  A l'arrivée nous apprenons que Arlanda est un aéroport silencieux et qu'il n'y aura pas d'annonces part haut-parleur pour les correspondances. Il nous faut maintenant trouver une voiture de location. Le stand d'information indique à Papa des téléphones un peu plus loin dans le hall. Effectivement nous repérons des bornes au nom de différents loueurs. La première, Hertz, est cassée. La seconde, Avis, nous indique qu'il n'y a pas de modèle disponible dans la classe envisagée. La troisième est un disque qui nous conseille simplement de prendre à l'extérieur le bus numéro 19  pour rejoindre le parc de location. C'est ce que nous faisons sans retard, le système fonctionne à merveille. Quelques minutes après nous sommes à bord d'une Audi A2 grise. Papa est enchanté car c'est un modèle qui l'avait intéressé il y a quelques années. Maman est préoccupée parce que Papa n'a pas pris le bon numéro de téléphone de Pierem et elle n'est pas sure que nous trouvions son domicile. Sur l'autoroute je ne tarde pas à m'endormir, gêné par un bip qui sonne sporadiquement et dont je ne peux déterminer l'origine.
 
  Bien que trahis par les indications aléatoires préparées la veille sur le Net et grâce au concours d'un garagiste complaisant nous arrivons à bon port après 250 km. Pierem habite dans une cité universitaire immense, avec de nombreux bâtiments identiques et des bicyclettes partout. Il est revenu, le matin même, de Russie et n'a pas préparé de repas pour notre arrivée. Le culot ! Pour les parents il a réservé un studio (guest-room) pas mal du tout à quelques minutes de là. C'est le grand confort alors que je vais coucher sur le sol poussiéreux de la chambrette en désordre de mon frère.
 
  Il nous faut faire quelques courses dans le supermarché voisin dissimulé au cœur d'un bâtiment voisin. Il n'est guère fréquenté que par des étudiants et propose plein de produits bizarres. C'est avec plaisir que je déniche un paquet de Tucs, produit universel. Il me semble qu'il y a peu de marques françaises. A la sortie nous sommes attirés par un restaurant indonésien dans la galerie marchande. Pierem, mon frère, s'entend avec le restaurateur et nous installe à une table. Nous sommes seuls. Au bout de dix minutes, ne voyant rien venir, Pierem se renseigne à nouveau et comprend que le restaurant est fermé mais que l'on peut rester attablés si cela nous fait plaisir. Cela me fait douter de la qualité de l'anglais de mon frère. Lui prétend que le type ne parle qu'un dialecte asiatique confidentiel.
 
  Nous nous rabattons sur une pizzeria. Je n'ai pas beaucoup de temps pour choisir et espérant avoir un plat un peu corsé je prends la "pescatore" par analogie avec le mot "piment". Je suis très déçu car c'est une pizza au thon qui m'est servie. Je décide d'apprendre l'italien. En attendant j'en échange la moitié avec Papa qui en a pris une meilleure, pas géniale toutefois.
 
  Je me sens très lourd en sortant de là. Chez Pierem nous avons regardé ses collections de photos de voyages que je juge sans intérêt. Les parents se sont retirés assez vite. Une longue et pénible nuit s'annonce. Il me faut une demie-heure pour trouver le sommeil et toutes les heures je me réveille en raison de la dureté de ma couche.
 
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